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A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump
A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump / Photo: DUSTIN FRANZ, Elijah Nouvelage - AFP/Archives

A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump

A quinze jours de la présidentielle américaine, dans une campagne au ton chaque jour plus virulent, les sondages restent incapables de départager Kamala Harris et Donald Trump, qui continuent lundi à arpenter les Etats les plus stratégiques.

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La vice-présidente fera une tournée éclair dans trois Etats clés, la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, dans l'est du pays, alors que l'ancien président se rend dans une région de Caroline du Nord (sud-est) dévastée par un récent ouragan, où ses soutiens diffusent des informations mensongères sur les aides gouvernementales.

Selon des chiffres officiels publiés lundi, l'équipe de campagne de Kamala Harris a dépensé 270 millions de dollars en septembre contre seulement 78 millions pour le camp Trump.

Selon le New York Times, la vice-présidente a collecté plus d'un milliard de dollars depuis son entrée en campagne en juillet, après le retrait du président Joe Biden, du jamais vu pour un trimestre de campagne.

Mais cet avantage financier ne se traduit pas en capital électoral, si l'on en croit les sondages.

- Centre-droit -

Dans les sept Etats cruciaux pour l'élection présidentielle, les quatre déjà cités auxquels s'ajoutent l'Arizona, le Nevada et la Géorgie, les derniers pointages publiés lundi par le New York Times sont incapables de départager les deux candidats .

Même chose dans un sondage réalisé par le Washington Post auprès de 5.000 électeurs dans ces mêmes Etats pendant la première quinzaine d'octobre: 47% ont l'intention de voter pour Kamala Harris et 47% pour Donald Trump.

"Je donnerai tout ce que j'ai", a déclaré dimanche la candidate démocrate.

Elle fait campagne lundi en compagnie de l'ancienne parlementaire républicaine Liz Cheney, farouche adversaire de Donald Trump ralliée à la vice-présidente, pour tenter de faire basculer des conservateurs modérés dans son camp.

Leur cible: des banlieues résidentielles de Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin, et plus particulièrement celles où l'ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, avait réussi à prendre des voix à l'ancien président pendant la primaire républicaine.

La vice-présidente, qui a fêté ses soixante ans dimanche, commence à durcir le ton contre son rival, dont le comportement "avilit" selon elle la fonction présidentielle.

Donald Trump est lui encore monté d'un cran dans la violence verbale. "Vous devez dire à Kamala Harris que vous en avez assez. (...) Tu es une vice-présidente de merde, la pire, tu es virée. Dégage d'ici", a-t-il lancé à ses partisans samedi en Pennsylvanie.

- Trump au McDo -

Le milliardaire a courtisé les classes populaires pendant le week-end, posant avec des ouvriers en casque de chantier samedi et jouant les serveurs dans un McDonald's dimanche.

Lundi, le candidat républicain prévoit plusieurs étapes en Caroline du Nord, et notamment à Asheville, ville durement touchée par l'ouragan Hélène fin septembre.

"Je viens de prendre ma première douche chaude aujourd'hui", a raconté vendredi à l'AFP Shelley Hughes, habitante d'une commune proche d'Asheville, qui affirme qu'elle votera pour le candidat républicain.

"Tout ressemble encore à une zone de guerre, je n'ai pas de meilleur mot pour décrire" la situation, a-t-elle ajouté.

Hélène, deuxième ouragan le plus meurtrier à avoir frappé les Etats-Unis continentaux en plus d'un demi-siècle, a fait au moins 240 morts dans le sud-est du pays, dont au moins 124 en Caroline du Nord.

Deux semaines plus tard, 16 personnes ont perdu la vie en Floride au passage d'un autre ouragan, Milton.

Les deux ouragans ont rapidement pris une dimension politique. Donald Trump et des élus conservateurs ont martelé des accusations mensongères sur la gestion gouvernementale de ces catastrophes, dont plusieurs ont été démenties par les gouverneurs des Etats concernés, y compris des républicains.

L'ex-président avait notamment accusé les démocrates d'avoir "volé l'argent" de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema) "afin de pouvoir le donner à leurs immigrés illégaux".

H.Davenport--NG