Nottingham Guardian - Marianne "ne sera pas vendu", répond son propriétaire à ses journalistes

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Marianne "ne sera pas vendu", répond son propriétaire à ses journalistes
Marianne "ne sera pas vendu", répond son propriétaire à ses journalistes / Photo: JOEL SAGET - AFP/Archives

Marianne "ne sera pas vendu", répond son propriétaire à ses journalistes

Le magazine Marianne "ne sera pas vendu", a assuré son propriétaire, le groupe CMI France, en réponse à l'instance représentative de ses journalistes qui souhaitait le voir repris puis transformé en société coopérative.

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"Nous vous le disons clairement: Marianne ne sera pas vendu", écrivent Denis Olivennes et Valérie Salomon, respectivement président du conseil de surveillance et présidente de CMI France, dans un message interne aux salariés du journal que l'AFP a pu consulter.

Dans une tribune publiée jeudi par Le Monde, la société des rédacteurs (SRM) de l'hebdomadaire avait annoncé soutenir un projet de reprise mené par l'économiste Jean-Claude Delgènes et un groupe d'investisseurs. Il vise à terme à faire de Marianne une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC).

"Nous n'avons pas sauvé Marianne de la faillite il y a six ans, ni investi depuis 25 millions d'euros dans ce journal, pour le laisser s'engager dans une aventure sans lendemain", répondent M. Olivennes et Mme Salomon.

Mercredi, la société des rédacteurs a indiqué sur le réseau social X qu'une première offre de rachat formulée par M. Delgènes et ses partenaires avait été refusée par CMI, et qu'une deuxième, "mieux-disante", allait être formulée.

Ce projet "ne nous paraît ni acceptable en termes de prix, ni capable de soutenir financièrement le coût du redressement et du développement" de l'hebdomadaire, a rétorqué la direction de CMI France, propriété du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

M. Olivennes et Mme Salomon ont souligné que les journalistes qui souhaitaient quitter le magazine pouvaient le faire en vertu d'une "clause de conscience".

"Rien n'interdit à ceux qui le souhaitent de poursuivre une discussion avec M. Delgènes pour créer un nouveau journal", concluent-ils.

CMI France a échoué à deux reprises à vendre Marianne ces derniers mois.

En juillet, le groupe avait cessé les discussions pour une reprise du journal par le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin, puis en novembre celles engagées avec l'entrepreneur Jean-Martial Lefranc.

Le premier avait été rejeté par la rédaction après la révélation par Le Monde d'accointances avec l'extrême droite. Le second avait suscité des craintes quant à l'indépendance éditoriale du titre.

En décembre, CMI France a nommé Frédéric Taddeï à la tête de Marianne à partir de mars, en remplacement de Natacha Polony. Pour travailler à ses côtés, la journaliste de Libération Ève Szeftel a été recrutée début janvier comme directrice de la rédaction.

M.Scott--NG