Mort de Michel Cordes, personnage central de "Plus belle la vie"
Michel Cordes, qui incarnait un personnage central de l'emblématique série "Plus belle la vie", est décédé à 77 ans vendredi par arme à feu en banlieue de Montpellier, a-t-on appris d'une source proche de l'enquête.
Le comédien, qui incarnait le patron du café Le Mistral dans le feuilleton télévisé culte en France, qui s'est arrêté fin 2022, a été trouvé à son domicile dans l'après-midi, a ajouté cette source, confirmant une information du quotidien régional Midi Libre.
Le parquet de Montpellier, qui n'était pas joignable dans l'immédiat, a ouvert une enquête confiée à la gendarmerie pour déterminer les causes de la mort, la piste du suicide n'étant pas exclue, selon la source proche de l'enquête.
"Plus belle la vie" est le feuilleton le plus long jamais produit en France, diffusé originellement sur France 3 et désormais rediffusé sur YouTube. La série, tournée dans le quartier marseillais fictif du Mistral, a été arrêtée par France Télévisions fin 2022. Elle a pu attirer jusqu'à six millions de spectateurs par soir.
Michel Cordes, qui était né le 20 octobre 1945 dans l’Hérault, a incarné, pendant 18 ans dans Plus Belle la vie, Roland, le patron du bar Le Mistral où se nouaient de nombreuses histoires de cette série.
Avant sa mort fictive dans la série, sur la place du Mistral, les acteurs de Plus Belle la vie lui avaient adressé des messages publics, louant "un très bel acteur mais surtout un homme simple et sincère" ainsi que sa "bienveillance".
Michel Cordes avait aussi joué des rôles secondaires dans des films comme "Le hussard est sur le toit" de Jean-Paul Rappenau, aux côtés de Juliette Binoche et d’Olivier Martinez (1995), ou dans Une affaire de goût (2000) au côté de Bernard Giraudeau.
Il avait aussi mené une longue carrière au théâtre, comme acteur mais aussi comme metteur en scène. Fervent défenseur de l’occitan, il avait souffert du mépris de certains pour son accent.
"La France est ainsi faite que dès qu’on entend un accent du Sud, les imbéciles rient. J’ai beaucoup voyagé et je peux vous le dire : dès qu’on a l’accent, les gens rient. Un peu comme les politiques quand ils veulent vous dénigrer ou vous rabaisser pour vous dominer”, confiait-il à la Gazette de Montpellier en 2017.
Mais outre la scène, l’homme avait appris aussi le métier d’ébéniste et il était aussi sculpteur.
W.Prendergast--NG