A Paris, ballet de dirigeants pour l'Exposition universelle 2030
En quatre jours, il aura reçu le prince d'Arabie saoudite, le président sud-coréen et la Première ministre italienne : si Emmanuel Macron ne joue aucun rôle dans l'attribution de l'Exposition universelle 2030, les dignitaires se succédant dans son bureau sont un indice de l'intérêt qu'elle suscite.
Le Bureau international des expositions (BIE), une organisation intergouvernementale siégeant à Paris qui "encadre, promeut et développe" ces évènements, tient ainsi mardi après-midi son assemblée générale, durant laquelle "trois candidatures seront considérées" pour dans sept ans, selon l'un de ses communiqués.
En compétition : Rome, Busan (Corée du Sud) et Riyad (Arabie saoudite). L'Ukraine qui avait déposé un dossier de candidature en septembre 2022 pour Odessa, n'est plus mentionnée dans ce texte du BIE.
Le premier arrivé à Paris pour défendre les chances de son pays fut Mohammed ben Salmane (MBS). Le prince saoudien, aux manettes d'un pharaonique plan de développement nommé "Vision 2030", verrait d'un très bon oeil que Riyad accueille cette même année l'Exposition universelle.
Vendredi, MBS a déjeuné avec le président français, qui dès juillet exprimait "le soutien de la France à la candidature de Riyad", pour discuter de thématiques géopolitiques majeures (Ukraine, Liban, Syrie, Iran)... en amont de l'AG du BIE mardi, à laquelle il ne participera vraisemblablement pas.
Mardi, Emmanuel Macron a reçu en tout début d'après-midi le président sud-coréen Yoon Suk-Yeol pour parler notamment de "nucléaire civil" mais aussi de "coopération dans les filières d'avenir", selon l'Elysée.
Il doit ensuite s'entretenir avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, alors que France et Italie connaissent une série de crises autour du dossier sensible de l'immigration.
M. Yoon et Mme Meloni participeront tous deux à l'AG du Bureau international des expositions, dont les 179 Etats-membres, après avoir reçu mardi un audit des trois projets, voteront en novembre à bulletin secret pour déterminer le vainqueur, d'après le BIE.
Chaque pays candidate autour d'une "vision", selon le BIE.
Busan souhaite accueillir l'événement du 1er mai au 31 octobre 2030 autour du thème "Transformer notre monde, naviguer vers un avenir meilleur", quand la candidature de Rome, sur les mêmes dates, sera axée sur "Personnes et territoires : Régénération, inclusion et innovation".
Riyad serait hôte du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031 et l'événement porterait sur : "L’ère du changement : Ensemble pour un avenir clairvoyant".
Les expositions universelles se tiennent tous les cinq ans et durent au maximum six mois. Elles permettent au pays choisi de "construire d’extraordinaires pavillons et de transformer durablement la ville hôte", selon le BIE.
A titre d'exemple, la tour Eiffel a été bâtie à Paris à l'occasion de l'exposition universelle de 1889.
La dernière en date, à Dubaï, a enregistré 24 millions de visiteurs. Celle de 2025 se déroulera à Osaka, au Japon.
S.Dennehy--NG