Nottingham Guardian - 35e festival Visa pour l'image: Visa d'or News au photographe Siegfried Modola

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35e festival Visa pour l'image: Visa d'or News au photographe Siegfried Modola
35e festival Visa pour l'image: Visa d'or News au photographe Siegfried Modola / Photo: RAYMOND ROIG - AFP

35e festival Visa pour l'image: Visa d'or News au photographe Siegfried Modola

Le Visa d'or News, prix le plus prestigieux du festival international de photojournalisme Visa pour l'image, a été décerné à Perpignan samedi à Siegfried Modola, pour son travail sur la rébellion Karen face à la junte birmane.

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Siegfried Modola, photographe italo-britannique, a remercié en premier lieu "les gens qui nous ont permis de raconter leurs histoires" dans ce reportage intitulé "La révolution armée en Birmanie", qui a demandé deux ans de travail et a été publié par le Globe & Mail.

Les autres nominés étaient Michael Bunel (Le Pictorium) pour "Rechercher, sauver et protéger" sur le travail des ONG secourant les personnes en exil qui traversent la Méditerranée, et Tyler Hicks (The New York Times) pour "Bakhmout, une ville en guerre", en Ukraine.

L'an dernier, le Visa d'or News avait récompensé le photographe ukrainien Evgeniy Maloletka (Associated Press, AP) pour ses reportages dans Marioupol bombardée.

La Birmanie avait déjà été en 2021 au coeur du Visa d'or News qui, pour la première fois, avait récompensé un photographe resté anonyme par sécurité, pour ses images de "La révolution du printemps" dans son pays.

- Ukraine, climat, migrants... -

Cette 35e édition de Visa a mis en lumière l'impact de l'activité humaine sur la planète et le climat, thème de nombreuses expositions, mais aussi les routes périlleuses de l'exil et donc l'Ukraine.

Tyler Hicks a ainsi reçu le Visa d'or de la presse quotidienne pour son travail à Bakhmout, ville emblématique de la résistance des Ukrainiens à l'invasion par la Russie.

Et le Visa d'or de l'information numérique France Info est allé à Virginie Nguyen Hoang pour son web documentaire "La vie sous le feu de la guerre" sur le quotidien des Ukrainiens, diffusé par la Libre Belgique.

Le travail d'Ebrahim Noroozi (AP) en Afghanistan, intitulé "Le pays le plus triste au monde et le pire pays pour les femmes", a reçu le Visa d'or magazine.

Le Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a récompensé Federico Rios Escobar pour ses reportages, parus dans le NYT, sur l'enfer du Darién, jungle inextricable entre la Colombie et le Panama, que traversent des migrants désireux de gagner les Etats-Unis.

Le Visa d'or d'honneur du Figaro Magazine, honorant la carrière d'un photographe en activité, a distingué Noël Quidu, qui depuis les années 1980 a couvert de multiples conflits.

Le Visa d'or de la Ville de Perpignan/Rémi Ochlik est allé à Emily Garthwaite (Institute) pour "Didjla: voyage le long du Tigre", en Irak.

Parmi les autres récompenses et bourses, le prix Carmignac a salué le travail d'Anas Aremeyaw Anas, Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen (Noor) sur le Ghana face à l'impact écologique et humain du flux des déchets électroniques.

- Prix et bourses -

Le prix de la Fondation Yves Rocher est allé à Gaël Turine, pour son projet sur les forêts sacrées au Bénin et au Nigeria, tandis que le prix ANI-PixTrakk a récompensé les photos de Karine Pierre sur le caïd du quartier de Ghobeiry, au Liban.

Cinzia Canneri a pour sa part reçu le prix Camille Lepage afin de poursuivre son travail sur la violence infligée aux femmes au Tigré et en Erythrée, et Paolo Manzo le prix Pierre & Alexandre Boulat pour continuer son reportage sur les inégalités dans "Naples, la cité invisible".

La bourse SAIF/Benoit Schaeffer pour l'édition photographique est allée à Alfred Yaghobzadeh, qui prépare sa première monographie.

Enfin, la bourse Canon de la femme photojournaliste a été remise à Anastasia Taylor-Lind, celle de la nouvelle photographie urbaine soutenue par Google à Valentin Goppel, et la bourse Canon du documentaire vidéo-court métrage à Juan Vicente Manrique Gomez.

Le festival a aussi mis le focus sur les révoltes en Iran avec, pour la première fois, une exposition collective d'anonymes parce qu'"il n'est plus possible de travailler", de s'identifier comme photographe dans ce pays, a précisé son directeur, Jean-François Leroy, à l'AFP.

Visa, qui a débuté le 2 septembre, proposait gratuitement projections, rencontres avec les photographes et débats durant cette semaine professionnelle. Ses 24 expositions restent ouvertes au public jusqu'au 17.

Y.Byrne--NG