La Bourse de Paris termine en légère baisse (-0,32%), inquiète de l'envolée des matières premières
La Bourse de Paris a fini en légère baisse, de 0,32%, mardi, dans un contexte géopolitique toujours plus incertain après l'annonce par les États-Unis d'un embargo sur le pétrole russe qui fait craindre une inflation galopante avec l'envolée des matières premières.
Après une ouverture en forte baisse, l'indice CAC 40 a fait le yoyo à l'approche de l'annonce d'un embargo américain sur le pétrole russe, pour finir en recul de 19,31 points à 5.962,96 points.
Paris avait déjà clôturé dans le rouge la veille (-1,31%), redoutant l'interdiction des importations de pétrole russe aux Etats-Unis, dont l'annonce par le président américain Joe Biden a fait s'envoler les prix du brut mardi.
"En cas de rupture des livraisons énergétiques, il nous semble difficile d'exclure le risque de récession en Europe", indique le cabinet Cholet Dupont dans une note.
L'or noir russe ne représente que 8% des achats extérieurs d'hydrocarbures américains mais les économies européennes, plus dépendantes de la Russie notamment pour le gaz, sont directement exposées à la hausse exponentielle des cours des matières premières.
Juste avant l'annonce américaine, le Royaume-Uni a annoncé arrêter les importations de pétrole russe d'ici à la fin de l'année, dernières sanctions en date contre Moscou dans le cadre de la riposte occidentale à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'Europe a "des solutions pour devenir indépendante du gaz russe", a affirmé mardi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire, confirmant que les prix du gaz seraient "bloqués" jusqu'à fin 2022 pour les consommateurs en France.
Bruxelles a présenté mardi des solutions pour amortir l'impact de la flambée des prix énergétiques et réduire de deux-tiers les importations de gaz russe de l'UE dès cette année.
Selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets, "des informations sur la possibilité que l'Union européenne émette des obligations communes pour les dépenses en matière d'énergie et de défense" ont rassuré les marchés et permis de limiter les dégâts.
L'énergie profite de l'envolée du pétrole
Le prix du baril s'envolait de plus de 5% dans le sillage de l'annonce de Joe Biden. En France le gazole a pris 14 centimes le litre en moyenne selon les chiffres du gouvernement arrêtés vendredi.
TotalEnergies a gagné 1,88% à 45,74 euros. EDF signe la deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40, avec +5,69% tandis qu'Engie a grimpé de 3,80%.
Le groupe Air Liquide, qui a reçu mardi le soutien de l'Etat, à hauteur de 200 millions d'euros, pour financer son projet d'électrolyseur en Normandie, a lui fini en baisse de 2,52% à 137,62 euros.
Les banques soufflent
Le secteur bancaire, les valeurs les plus exposées à la Russie en tête, a aussi rebondi. Société Générale arrive sur la première marche du podium avec une hausse de 5,72%. BNP Paribas (+3,23% à 46,77 euros) et Crédit Agricole (+0,97% à 9,83 euros) ont aussi maintenu leur rebond.
Nouvelle collaboration pour Mauna Kea Technologies
La société d'équipements médicaux Mauna Kea Technologies a annoncé une nouvelle collaboration de recherche clinique et développement de produits dans le domaine des interventions guidées par l'imagerie moléculaire dans les domaines de la pneumologie interventionnelle et du cancer du poumon avec les laboratoires On Target.
O.Somerville--NG