Munich Re et d'autres assureurs réduisent la voilure en Russie
Plusieurs grands assureurs européens ont annoncé réduire leur présence en Russie, à l'image des nombreuses multinationales ayant pris leurs distances avec Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine.
Le géant allemand de la réassurance Munich Re a indiqué mercredi que ses "contrats existants en Russie et en Biélorussie ne seront pas renouvelés", dans un communiqué publié sur son site.
De même le munichois dit qu'il a "arrêté" de s'engager dans de "nouvelles affaires" et ne va pas lancer d'investissements en capital dans la région.
"Nous soutenons expressément les sanctions" initiées par les pays occidentaux, en sachant que "celles-ci ne resteront pas non plus sans conséquences pour nos économies nationales", a déclaré le président du directoire de Munich Re, Joachim Wenning.
Munich Re ne prévoit pas d'"impact direct significatif sur l'activité" en raison d'une présence marginale en Russie, avait-il indiqué dans un communiqué plus ancien.
Son concurrent suisse Swiss Re a également annoncé qu'il n'"accepte pas jusqu'à nouvel ordre de nouvelles affaires avec des clients russes et biélorusses (qu'elles soient sanctionnées ou non), et qu'il "ne renouvelle pas non plus les affaires existantes avec des clients russes", selon un communiqué transmis mercredi à l'AFP.
L'assureur Allianz avait déjà annoncé "ne pas souscrire de nouvelles affaires d'assurance en Russie ni y investir pour son propre compte", selon un message sur son site.
Ses filiales "ne souscrivent plus de nouvelles affaires en Russie" et s'efforcent également de "réduire de manière ordonnée leur exposition au marché russe".
Cela signifie que les contrats en cours continueront à être servis et que les demandes de clients qui voudraient les renouveler seront étudiées au cas par cas.
Le géant bavarois a une exposition en Russie qui se limite à 0,3% d'un total de près de 810 milliards euros d'actifs assurés dans le monde, selon une présentation.
Pour ses états financiers du premier trimestre de 2022, il pourrait subir 300 millions d'euros de dépréciations sur l'ensemble de ses investissements en Russie, après participation des clients ayant une assurance-vie, estiment les analystes de Berenberg.
M.Sutherland--NG