La Bourse de Paris résiste en dépit des tensions géopolitiques (+0,12%)
La Bourse de Paris a terminé vendredi quasiment à l'équilibre, gagnant 7,72 points (+0,12%) à 6.620,24 points, après une séance passée majoritairement en territoire négatif, face aux incertitudes géostratégiques liées à l'Ukraine.
Sur l'ensemble de la semaine, le marché parisien a progressé de 5,75%, voyant d'un œil positif l'intense activité diplomatique dans le but de mettre fin au plus vite au conflit entre l'Ukraine et la Russie, une tendance suivie par les principales Bourses européennes.
Selon l'agence spécialisée Bloomberg, les marchés européens ont ainsi éliminé l'ensemble des pertes subies depuis le début du conflit le 24 février et réalisé leur meilleure semaine depuis novembre 2020.
Le CAC 40 a connu une amplitude assez forte, perdant plus de 1% en séance, signe de la volatilité ambiante et de la journée des "quatre sorcières", marquée par l'expiration combinée de contrats à terme et des options d'achat sur les indices boursiers et sur les actions individuelles, généralement génératrice de mouvements importants et de forts volumes.
Dans un contexte de tensions géopolitiques et de hausse de rendement des emprunts souverains, les marchés se sont ainsi montrés particulièrement résilients, au cours d'une semaine également marquée par une première hausse des taux de la Banque centrale américaine, la Fed, moins importante que prévue cependant, compte tenu du contexte géopolitique.
Les échanges entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping ont été également particulièrement observés, se concluant par une volonté de "travailler à la paix et la tranquillité dans le monde", selon la presse chinoise.
"Le vrai sujet sur le fond, c'est les espoirs de solutions négociées en Ukraine. Les investisseurs sont suspendus aux nouvelles géopolitiques", a observé Lionel Melka, directeur de la recherche chez Homa Capital, interrogé par l'AFP.
Selon lui, le marché s'est appuyé sur l'"absence d'escalade plutôt que sur un solution qui serait très proche" mais "tant qu'on ne voit pas de sortie de crise, cela va être l'alpha et l'omega des marchés".
EDF se renfloue
Le groupe énergétique EDF a annoncé le lancement d'une augmentation de capital de plus 3,1 milliards d'euros, dont 2,7 milliards seront apportés par l'État, afin de renforcer ses finances qui devraient être mises à rude épreuve cette année. Son action a malgré tout terminé en hausse de 1,65% à 9,47 euros.
Société Générale malmenée
Fortement exposée à la Russie via sa filiale Rosbank, autour de laquelle les tensions restent très fortes, la Société Générale a été sanctionnée par les investisseurs. Son titre a perdu 1,67% à 24,50 euros.
Ch.Hutcheson--NG