Wall Street en repli à l'ouverture, le pétrole repart à la hausse
La Bourse de New York reculait à l'ouverture mercredi alors que les cours du pétrole repartaient à la hausse et que le président américain Joe Biden s'apprête à se rendre en Europe pour discuter des sanctions contre la Russie.
Vers 13H15 GMT,le Dow Jones lâchait 0,66%, le Nasdaq perdait 0,78% et le S&P 500 se repliait de 0,56%.
Mardi, Wall Street avait conclu en hausse pour sa cinquième séance sur six, suggérant que le marché était sur la bonne voie de la reprise après la correction de début d'année.
L'indice Dow Jones avait avancé de 0,74% à 34.807,46 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait grimpé de 1,95% à 14.108,82 points. L'indice élargi S&P 500 avait gagné 1,13% à 4.511,61 points.
"C'est une bonne preuve de résilience compte tenu du chemin parcouru par le marché en si peu de temps", se félicitait Patrick O'Hare de Briefing.com.
L'analyste restait optimiste sur "la possibilité que le dynamique de rebond se poursuive" mercredi.
Les marchés continuaient de faire face à l'incertitude concernant la guerre en Ukraine et à des pressions inflationnistes qui ont encouragé la Réserve fédérale américaine (Fed) à adopter une posture plus stricte sur les taux.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans, qui influencent les crédits immobiliers, restaient élevés à 2,34%, au plus haut depuis mai 2019 après avoir vivement grimpé au-dessus de 2,39% la veille.
"On s'attend davantage à une intensification du resserrement de la politique monétaire de la Fed après les commentaires cette semaine du président Jerome Powell, qui étaient plus bellicistes vis-à-vis de l'inflation que la semaine dernière", soulignaient les analystes de Schwab.
Les cours du pétrole repartaient de l'avant, grimpant de plus de 4% pour dépasser les 120 dollars le baril pour le Brent, alors que le président américain entame un marathon diplomatique en Europe qui pourrait déboucher sur de nouvelles sanctions contre la Russie après son invasion de l'Ukraine.
Rare secteur du S&P à évoluer dans le vert, le secteur énergétique (+2,43%) profitait de l'envolée des cours de l'or noir comme Occidental Petroleum (+4,66%), Exxon Mobil (+2,88%) ou Chevron (+1,64%).
Huit secteurs sur onze étaient en territoire négatifs, menés par les technologies de l'information (-1,45%).
Le groupe de logiciels Adobe perdait 7,60% à 430,83 dollars après avoir annoncé de bons résultats pour le deuxième trimestre de son exercice fiscal mais des prévisions décevantes.
Le géant agroalimentaire General Mills bondissait de 5,33% à 66,07 dollars alors que ses résultats financiers trimestriels ont dépassé les attentes.
L'action de la chaîne de magasins de jeux video GameStop, qui avait mené il y un an à Wall Street la rébellion virale d'actionnaires amateurs, bondissait de 10,89% à 135,91 dollars. Le président de son conseil d'administration Ryan Cohen a indiqué avoir acheté pour 100.000 dollars d'actions GameStop.
Un autre titre, celui des salles de cinéma AMC, au potentiel de mobilisation virale d'investisseurs en ligne également, gagnait 2,41% à 18,73 dollars.
P.MacNair--NG