Wall Street ouvre en ordre dispersé, l'élan toujours vers le haut
La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, emportée par son élan malgré l'absence de nouvelles, le marché attendant l'intervention du président de la banque centrale américaine (Fed), dans la matinée.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,29%, l'indice Nasdaq glanait 0,35% et l'indice élargi s'octroyait 0,20%.
Le S&P a renregistré, lundi, son 35e record de l'année, et le Nasdaq, son 25e.
En l'attente de l'audition du président de la Fed Jerome Powell devant une commision du Sénat, à partir de 14H00 GMT, la place new-yorkaise était privée de nouvelles d'importance.
"Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, mais cela signifie aussi que rien ne peut perturber la tendance à la hausse" à court terme, a observé Sam Stovall, de CFRA.
"Il n'y a pas de raison de penser que Powell va saisir cette occasion pour annoncer un pivot dans l'orientation de la Fed", prévient, dans une note, Will Copernolle, de FHN Financial.
"Nous nous attendons plutôt à ce qu'il insiste sur le positionnement apolitique de la Fed, (...) et réfute toute accusation selon laquelle une baisse de taux en septembre serait motivée politiquement", a-t-il ajouté.
Outre l'intervention de Jerome Powell, qui sera à nouveau auditioné, mercredi, cette fois devant une commission de la Chambre des représentants, les opérateurs attendent des nouvelles de l'inflation via la publication de l'indice de prix à la consommation CPI, jeudi.
Ils ont aussi le regard tourné vers le début de la saison des résultats, avec PepsiCo et Delta Air Lines, jeudi, et les banques JPMorgan Chanse, Wells Fargo et Citigroup, vendredi.
"Les attentes en matière de bénéfices et de marges ont été relevées depuis la fin du trimestre", relève Sam Stovall, signe, selon, lui, de l'optimisme général. "Les investisseurs nous disent que la tendance reste la même, qu'il n'y a pas de raison de changer."
Pour autant, beaucoup estiment que Wall Street est condamnée à un reflux à court ou moyen terme, tant sa progression a été marquée ces dernières semaines, qui plus est due, pour l'essentiel, à une poignée de valeurs technologiques.
"On ne va pas peut-être pas aller jusqu'à un +bear market+ (baisse de 20% au moins par rapport au pic), mais on devrait avoir une petite correction de 10 à 15%", prévoit Sam Stovall.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 4,29%, contre 4,27% la veille en clôture.
A la cote, quelques gros poissons des semi-conducteurs, en particulier Nvidia (+3,07%) et Intel (+0,49%), continuaient de tirer le Nasdaq.
Positionné comme un prestataire de services d'intelligence artificielle (IA) pour les entreprises, Dell était aussi recherché (+2,56%), de même que le spécialiste de l'analyse de données Palantir (+1,43%), autre grand acteur de l'IA.
Ailleurs, le laboratoire Eli Lilly évoluait à un nouveau sommet historique (+0,75%), porté notamment par une étude, publiée lundi, selon laquelle son traitement contre l'obésité Mounjaro permettait une perte de poids plus importante que le médicament star de ce marché, l'Ozempic du danois Novo Nordisk.
Le groupe d'Indianapolis bénéficie aussi du feu vert de l'Agence américain des médicaments (FDA), il y a une semaine, à la commercialisation d'un nouveau traitement contre la maladie d'Alzheimer, qui ralentit la progression de la maladie.
Paramount Global se redressait (+0,89%), mais le titre cotait toujours assez loin des 15 dollars que comptent proposer les investisseurs du studio Skydance Media dans le cadre de son offre sur le groupe de médias.
Tesla était en hausse (+1,34%) pour la dixième séance d'affilée, les investisseurs pariant sur les effets bénéfiques pour le titre de la présentation, le 8 août, du "robotaxi" de la marque automobile.
F.Coineagan --NG