Le nouveau président du Sri Lanka veut "immédiatement" relancer les négociations avec le FMI
Le nouveau président du Sri Lanka a déclaré mercredi qu’il voulait "immédiatement" reprendre les négociations avec le FMI sur un plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars, bouée de sauvetage à son pays en faillite mais assortie de mesures d’austérité impopulaires
"Nous prévoyons d’entamer immédiatement les négociations avec le Fonds monétaire international et de poursuivre les activités liées à la facilité de crédit prolongée", a déclaré Anura Kumara Dissanayake au cours d'une intervention télévisée.
Dans un discours de 10 minutes, il a également déclaré qu’il souhaitait conclure un accord pour restructurer les obligations souveraines internationales et obtenir plus de concessions pour son pays à court d’argent.
"Pour faire avancer notre programme de restructuration de la dette, nous négocions avec les créanciers concernés afin d'accélérer le processus et obtenir l'allégement nécessaire de l'endettement", a-t-il déclaré.
Son appel à reprendre les pourparlers avec le FMI est venu après que le prêteur international de dernier recours a déclaré qu'il était prêt à discuter de son renflouement avec la nouvelle administration.
“Nous nous réjouissons de bientôt travailler avec le président Dissanayake et son équipe pour confirmer les progrès déjà difficilement réalisés", a déclaré un porte-parole de l'institution.
"Nous discuterons dès que possible le calendrier de la 3e évaluation du programme soutenu par le FMI avec le nouveau gouvernement", a ajouté ce dernier.
Marxiste de formation mais largement reconverti à l'économie de marché depuis, Anura Kumara Dissanayake, investi lundi, souhaite renégocier cet accord, qui a imposé à son pays une cure d'austérité brutale et très impopulaire.
Il a dissous mardi le Parlement dans lequel son parti autrefois marginal n’avait que 3 sièges sur 225 et convoqué de nouvelles élections pour novembre.
Le Sri Lanka a connu en 2022 la plus grave crise économique de son histoire, qui l'a notamment contraint à faire défaut sur sa dette publique alors évaluée à 46 milliards de dollars.
M.Sutherland--NG