Les Bourses européennes en hausse, espoirs de sortie de crise à Paris
Les Bourses européennes ont fini en hausse jeudi, après des informations tempérant les récentes menaces d'offensive commerciale de Donald Trump, tandis qu'à Paris les investisseurs espèrent une sortie de la crise politique budgétaire.
Francfort a pris 0,85%, Milan 0,51% et Paris 0,51%. Londres a fini autour de son équilibre (+0,03%).
Wall Street était fermé en raison du jour férié de Thanksgiving.
"Les marchés se focalisent sur les informations selon lesquelles les mesures commerciales promises par Trump seront moins grave que prévues", explique Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, interrogée par l'AFP.
L'équipe de Donald Trump pourrait préciser prochainement ses projets de restrictions sur l'approvisionnement en puces de la Chine, qui pourraient être moins sévères qu'initialement annoncé, a rapporté jeudi le média financier Bloomberg.
Par ailleurs, M. Trump a déclaré jeudi avoir eu "une merveilleuse conversation" avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, peu après avoir promis cette semaine d'imposer une hausse de 25% de tarifs contre son pays voisin.
"L'appel téléphonique entre Trump et Sheinbaum a certainement semblé calmer quelque peu les nerfs", bien que les "divergences" entre les deux dirigeants demeurent, estime Jane Foley, de Rabobank.
"Dans cet environnement perturbé, chaque information a un impact important, dans un sens comme dans l'autre", résume Charlotte de Montpellier.
En France, le marché a repris espoir après que Michel Barnier a annoncé renoncer jeudi à augmenter les taxes sur l'électricité dans son projet de budget 2025, gage donné au Rassemblement National (RN).
Le parti d'extrême droite fait pression depuis plusieurs jours sur le gouvernement en menaçant de se rallier à la gauche pour le faire tomber en cas de motion de censure, lors du vote lundi.
Le CAC 40 a particulièrement souffert depuis le début de la semaine de ces événements politiques qui accroissent l'incertitude.
Sur le marché obligataire, où s'échange la dette déjà émise, le taux des emprunts à échéance dix ans de la France ressortait dans les derniers échanges à 2,95%, proche de son équivalent grec (2,93%).
En Allemagne, première économie de la zone euro, l'inflation a atteint 2,2% en novembre sur un an, moins que ce qui était anticipé par le consensus d'analystes de Factset (2,3%).
Une bonne surprise qui met de l'eau au moulin des investisseurs tablant sur une baisse d'ampleur, à 0,50 point, des taux de la BCE lors de sa prochaine réunion en décembre.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a d'ailleurs estimé jeudi dans un discours que "toutes les raisons sont réunies" pour une "réduction" des taux intérêt, dont "l'ampleur" devrait "rester ouverte".
La publication de l'inflation de novembre en zone euro vendredi sera à ce titre déterminante.
Dans ce contexte, la monnaie unique reculait de 0,13% par rapport à la devise américaine, à 1,0552 dollar pour un euro vers 16H50 GMT.
Hugo Boss se déchire
Le PDG de Hugo Boss (-8,51%), Daniel Grieder, aurait conçu un plan nommé "Tango" avec l’homme d’affaires autrichien René Benko, magnat de l’immobilier en difficulté, pour acquérir des parts dans le groupe d'habillement via sa holding personnelle, la Fashion Investment Group, indique jeudi le quotidien économique allemand Handelsblatt.
Dans ce contexte, les autorités du pays enquêtent sur des suspicions de délit d’initié et de divulgation illégale d’informations confidentielles.
Renewi dit oui
L'entreprise de valorisation de déchets Renewi, basée au Royaume-Uni mais très présente au Benelux, s'envolait de 46,03% à Londres jeudi après l'annonce d'un accord préliminaire sur une possible offre d'achat à 700 millions de livres (plus de 840 millions d'euros) par le fonds australien Macquarie.
Le pétrole recule
Les cours du pétrole reculent jeudi après l'annonce du report de la réunion l'Opep+ sur fond de possibles divergences internes.
Vers 16H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 0,11% à 72,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 0,20%, à 68,58 dollars.
Le bitcoin lâchait 1,25% à 95.191 dollars.
Y.Urquhart--NG