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Wall Street profite d'un rebond technique pour terminer la semaine dans le vert
La Bourse de New York a clôturé en forte hausse vendredi, s'accordant un rebond technique après plusieurs jours consécutifs de baisse, la séance ayant aussi été quelque peu perturbée par l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
L'indice Dow Jones a grimpé de 1,39%, le Nasdaq a gagné 1,63% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,59%.
"Il s'agit sans aucun doute d'un rebond technique", juge auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
"Au cours des dix derniers jours, nous avons observé une forte baisse" des principaux indices de la place américaine, suffisante pour "effacer tous les gains réalisés" après l'élection de Donald Trump en novembre, ajoute l'analyste.
Après des niveaux de ventes "extrêmement importants", la séance de vendredi consistait en "une zone logique de rebond pour le marché", estime M. Sarhan.
La place américaine a accueilli en début de journée la publication de l'indice des prix PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed). Celui-ci "a réduit la pression sur la Fed" concernant la nécessité d'envisager une augmentation de ses taux dans un avenir proche, selon Adam Sarhan.
L'inflation a ralenti en janvier aux États-Unis, à 2,5% sur un an contre 2,6% un mois plus tôt, dans la lignée des attentes et après plusieurs accélérations consécutives.
Sur un mois, la hausse des prix est restée inchangée, à +0,3%, selon cet indice publié par le ministère du Commerce.
Le ralentissement - sur un an et sur un mois - était attendu par les analystes, d'après le consensus publié par MarketWatch.com.
La séance a aussi été marquée par la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky qui a tourné à l'affrontement, le président américain menaçant son invité, en haussant la voix, de "laisser tomber" l'Ukraine s'il ne faisait pas de concession à la Russie.
Volodymyr Zelensky a quitté prématurément la Maison Blanche vendredi après une joute verbale inédite avec Donald Trump dans le Bureau ovale. "Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix", a assené, dans un message sur son réseau social, Donald Trump un peu avant ce départ précipité.
La joute verbale a été lancée par le vice-président JD Vance, qui a reproché au président ukrainien, venu chercher le soutien de Washington après trois années de guerre contre la Russie, de "manquer de respect" aux Américains.
Puis Donald Trump a embrayé, pour reprocher à Volodymyr Zelensky de "s'être mis en très mauvaise posture" et lancer qu'il "n'avait pas les cartes en main".
Il l'a ensuite menacé: "Concluez un accord (avec la Russie) ou nous vous laissons tomber", en jugeant qu'il serait "très difficile" de négocier avec le dirigeant ukrainien.
Alors qu'ils évoluaient dans le vert, les principaux indices américains se sont brièvement retrouvés en terrain négatif à l'issue de la rencontre, avant de reprendre leur souffle.
Cette chute temporaire "était une réaction excessive du marché", assure M. Sarhan.
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans a poursuivi sa détente, à 4,20% contre 4,26% la veille en clôture.
Au tableau des valeurs, le fabricant d'ordinateurs et serveurs Dell a plongé de 4,70%, après avoir publié des résultats mitigés. Son concurrent HP (-6,82%) a également été boudé après des performances jugées décevantes.
L'application d'apprentissage des langues Duolingo a dévissé (-16,95%) malgré la publication de résultats globalement supérieurs aux attentes et de prévisions conformes aux anticipations des analystes.
Microsoft a gagné 1,14% après avoir annoncé qu'elle allait fermer, en mai, la plateforme Skype, pionnière des appels par internet au début des années 2000, aujourd'hui dépassée par la généralisation de cette technologie et l'émergence d'autres services tels Zoom, selon un message posté sur X (ex-Twitter).
Fondée par des entrepreneurs scandinaves, Skype avait été rachetée en 2011 par le géant américain des logiciels pour 8,5 milliards de dollars.
X.Fitzpatrick--NG