Nottingham Guardian - Le Venezuela ramène des migrants du Mexique, Washington exige la reprise de vols de rapatriement

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Le Venezuela ramène des migrants du Mexique, Washington exige la reprise de vols de rapatriement
Le Venezuela ramène des migrants du Mexique, Washington exige la reprise de vols de rapatriement / Photo: Pedro MATTEY - AFP

Le Venezuela ramène des migrants du Mexique, Washington exige la reprise de vols de rapatriement

Plus de 300 migrants vénézuéliens bloqués au Mexique sont arrivés jeudi à Caracas dans un avion affrété par les autorités de leur pays, alors que Washington exige la reprise des vols de rapatriement des Etats-Unis vers le Venezuela.

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Cinq jours après l'expulsion par les États-Unis vers une prison au Salvador de Vénézuéliens accusés d'appartenir à des gangs criminels, 311 migrants venus du Mexique ont été accueillis en grande pompe par le ministre vénézuélien de l'Intérieur Diosdado Cabello à l'aéroport international Simon Bolivar à Maiquetia, a constaté une journaliste de l'AFP.

Selon le gouvernement, il s'agit de migrants qui voulaient rallier les Etats-Unis mais ont décidé de renoncer.

"Merci! Merci!", ont crié des migrants de retour, qui ont chanté l'hymne national vénézuélien dans l'avion, selon les images retransmises en direct à la télévision publique.

L'administration du président américain Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale un de ses chevaux de bataille, a exigé jeudi la reprise des vols de rapatriement de migrants des Etats-Unis vers Caracas.

"Maduro doit cesser de mentir et programmer des vols de rapatriement réguliers et hebdomadaires", a lancé le département d'Etat sur X.

Après la visite surprise d'un émissaire américain à Caracas fin janvier, le président Maduro avaient convenu d'organiser des vols de retour.

Deux vols en provenance du Texas et un autre en provenance du Honduras, avec à son bord des migrants détenus dans la base militaire américaine de Guantanamo, ont eu lieu en février.

Mais, fin février, le président Trump s'est déclaré mécontent du rythme de rapatriement et en rétorsion a révoqué la licence donnée par son prédécesseur Joe Biden autorisant le pétrolier américain Chevron à travailler au Venezuela malgré les sanctions contre Caracas.

Washington, qui ne reconnaît pas la réélection de Maduro en juillet, avait imposé des sanctions contre le Venezuela après la réélection en 2018 de M. Maduro lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

Les deux pays ont rompu leurs relations en 2019.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a menacé de durcir les sanctions envers le pays sud-américain.

- "Ravisseurs" -

Et dimanche, invoquant une loi de 1798, l'administration Trump a envoyé au Salvador 238 Vénézuéliens accusés d'être des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua, multinationale du crime qualifiée de "groupe terroriste" par le président américain.

Ces Vénézuéliens ont été incarcérés dans la gigantesque prison de haute sécurité que le président salvadorien Nayib Bukele a aménagée pour les membres de gangs dans son pays.

"Ils ont été kidnappés par le gouvernement du Salvador", a protesté le ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, qui a rappelé que le Venezuela a engagé un cabinet d'avocats au Salvador pour tenter de faire libérer les détenus dont les images têtes baissées, crânes rasés et accompagnés de policiers masqués, ont choqué dans le pays.

"Le président Nicolas Maduro a donné l'instruction de ramener tous les Vénézuéliens, où qu'ils soient (...) Ceux qui ont été kidnappés par le gouvernement du Salvador, ceux qui ont été envoyés des États-Unis et étiquetés comme des délinquants sans avoir été soumis à un jugement, sans aucun antécédent pénal, nous espérons aussi les ramener au Venezuela", a lancé sur le tarmac de l'aéroport M. Cabello, qui a remercié les autorités mexicaines.

"Il n'y a aucune garantie (de les faire libérer), les ravisseurs (Salvador) sont les ravisseurs", a continué le ministre, ajoutant que les prisonniers "n'ont commis aucun crime au Salvador. S'il y en a un qui a" commis des crimes au Venezuela, "il paiera pour eux ici".

Quelque huit millions de Vénézuéliens ont fui, en quête d'une vie meilleure, la grave crise économique et politique que traverse leur pays depuis 2014, avec une contraction du PIB de 80% entre 2013 et 2022.

P.MacNair--NG