

Les Etats-Unis expulsent un influenceur vénézuélien qui se moquait des lois américaines
Un influenceur vénézuélien qui se moquait des lois américaines, s'exhibant notamment avec des dollars plein les mains, fait partie des 178 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis et arrivés vendredi à Caracas par un vol affrété par les autorités de son pays.
Leonel Moreno, dit "Leito oficial", expliquait comment voler dans les supermarchés, appelait à squatter des maisons aux États-Unis ou à faire des enfants pour recevoir des aides...
L'influenceur aux 20.000 abonnés sur Instagram et 30.000 sur Tiktok a été arrêté par les service d'immigration (ICE) en 2024.
Dans une de ses dernières vidéos, il affirmait avoir reçu "des menaces de personnes puissantes" et se plaignait également de la diffusion d'images de sa fille sur les réseaux sociaux.
"Ils continueront à attendre ma chute, ils n'y arriveront pas", disait-il.
"Sa campagne (sur les réseaux) visait à ce que les Vénézuéliens soient stigmatisés dans le monde comme des délinquants", a commenté le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello, confirmant qu'il figurait parmi les migrants arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Dès le premier instant, il a fallu lui accorder une sécurité spéciale (...) parce que ses compagnons (de voyage) étaient très mécontents", a précisé le ministre, depuis l'aéroport international de Maiquetia qui dessert Caracas.
Un nouvel avion en provenance du Honduras transportant 178 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis, dont des femmes, a atterri tôt vendredi matin au Venezuela, dans le cadre du rétablissement des vols d'expulsion convenu avec Washington après un mois de suspension.
Le Venezuela et les États-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 2019, avaient convenu de vols de rapatriement de migrants mais ceux-ci avaient été interrompus fin février. Les deux pays s'accusaient mutuellement de la responsabilité de l'arrêt des vols charter.
Au total, le Venezuela a accueilli 743 migrants exclus des États-Unis depuis l'investiture le 20 janvier du président américain Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine un de ses chevaux de bataille.
Washington a accusé de nombreux migrants vénézuéliens d'appartenir au redoutable gang Tren de Aragua, mais Caracas assure qu'à ce jour, il n'a reçu "aucun membre" de ce gang.
L'administration Trump a par ailleurs expulsé vers une prison haute sécurité du Salvador 238 migrants vénézuéliens, qu'elle accuse d'être membres du gang. Caracas estime qu'il s'agit d'un "enlèvement" alors que de nombreux proches des détenus réfutent leur appartenance au gang.
Y.Urquhart--NG