Nottingham Guardian - Coup d'envoi des primaires républicaines, Trump favori

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Coup d'envoi des primaires républicaines, Trump favori
Coup d'envoi des primaires républicaines, Trump favori / Photo: Christian MONTERROSA - AFP

Coup d'envoi des primaires républicaines, Trump favori

Donald Trump assommera-t-il tous ses rivaux dès le premier round? Nikki Haley ou Ron DeSantis créeront-ils la surprise, aidés par une météo épouvantable? L'Iowa lance lundi le grand bal des primaires républicaines.

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Pour la première fois depuis qu'il a quitté le pouvoir, l'ancien président américain, quatre fois inculpé au pénal, fait face au jugement des électeurs.

Le milliardaire de 77 ans est bien parti pour remporter ce rendez-vous électoral crucial: il dispose d'après les sondages d'une des plus grandes avances jamais vues sur ses rivaux - près de 50% des intentions de vote.

"Nous allons l'emporter haut la main", affirme Donald Trump à ses militants, promettant de chasser Joe Biden du pouvoir lors de la présidentielle de novembre.

L'ancien dirigeant peut s'appuyer sur une armée de bénévoles qui ratissent depuis des mois les moindres recoins de l'Iowa, pour mobiliser les électeurs.

- "C'est annulé ?" -

Une inconnue de dernière minute perturbe toutefois l'équation du favori républicain: le froid.

L'Etat tout entier a été frappé par une tempête de neige et le thermomètre devrait frôler les -30°C au moment du vote, avec des routes verglacées.

Les électeurs de Donald Trump, persuadés, eux, de la victoire de leur candidat, se motiveront-ils pour aller voter dans ces conditions?

"La principale question que l'on me pose c'est de savoir si le scrutin est annulé", prévient Maci Arjes, responsable d'un groupe de jeunes républicains dans son université, à Iowa City.

Le verdict tombera à partir de 19H00 locales (01H00 GMT mardi), lorsque les électeurs se réuniront dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de cet Etat du Midwest.

Après une prière et une récitation du traditionnel serment d'allégeance au drapeau américain, des représentants des candidats donneront un discours en faveur de leur champion avant que les participants n'écrivent leur choix sur un bout de papier.

Donald Trump a prévu de se rendre à plusieurs de ces réunions électorales, baptisées "caucus", au cours de la soirée, a indiqué son entourage à l'AFP.

Cinq candidats sont en lice pour lui barrer la route vers la Maison Blanche, mais seuls deux semblent encore avoir une chance.

L'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, seule femme dans la course, bénéficie d'une ascension récente dans les sondages.

La quinquagénaire est la nouvelle coqueluche de la droite, très appréciée notamment par les milieux d'affaires.

Quant au gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur aux positions choc sur l'immigration ou l'avortement, ce quadragénaire a tout misé sur l'Iowa, en sillonnant ces derniers mois chacun des 99 comtés.

Les observateurs n'écartent donc pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance énorme de Donald Trump.

- Election, procès -

Or, si l'ancien président n'obtient pas le triomphe annoncé dans l'Iowa, son image d'invincibilité risque d'être entamée pour le reste de la course.

Car dès la semaine prochaine, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, avant que tour à tour chacun des 50 Etats ne vote jusqu'en juin.

En ligne de mire la convention nationale de juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.

Pour Donald Trump, la priorité est de s'assurer de la victoire avant que ne commencent ses procès, dont certains lui font risquer la prison.

Le républicain va vivre une année en tous points extraordinaire, ponctuée d'allées et venues entre les tribunaux et les estrades de campagne.

Et les démocrates?

Déjà fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août comme leur candidat. Et ce malgré les critiques répétées sur l'âge du dirigeant octogénaire.

Deux candidats sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.

O.F.MacGillivray--NG