Nottingham Guardian - La canicule moins sévère qu'en juillet mais plus longue

Euronext
AEX 1.58% 879.8
BEL20 1.67% 4228.29
PX1 0.58% 7255.01
ISEQ 0.18% 9613.97
OSEBX 0.26% 1468.66 kr
PSI20 0.76% 6409
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.98% 2989.04
N150 0.75% 3295.3
La canicule moins sévère qu'en juillet mais plus longue

La canicule moins sévère qu'en juillet mais plus longue

La vague de chaleur gagnait comme prévu du terrain mercredi avec des températures entre 33 et 37 degrés dans le sud-ouest de la France et désormais 18 départements en alerte, alors que plusieurs incendies brûlent dans le pays et notamment en Gironde.

Taille du texte:

Il fait globalement moins chaud que lors de la canicule de mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec des thermomètres dépassant 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C - il avait alors pour la première fois fait plus de 40°C au Royaume-Uni.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France: il a démarré le 31 juillet et après une accalmie la semaine dernière, est reparti, avec des journées brûlantes et des nuits chaudes, ce qui est la définition des canicules et explique leur danger pour les personnes vulnérables, puisqu'on parvient plus difficilement à refroidir son corps la nuit.

Le Morbihan et le Finistère ont été ajoutés mercredi en fin d'après-midi à la liste des 16 départements où les citoyens doivent être "très vigilants" face à la chaleur, a annoncé l'institut météorologique. Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Au cran inférieur, 36 départements au total sont placés en vigilance jaune ("soyez attentif"), avec l'ajout de Paris et de plusieurs en Ile-de-France (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne), du Nord ou encore de l'Isère.

Les pouvoirs publics alertent des risques pour la santé et Météo-France a invité toute la population, "même les sujets en bonne santé" à continuer les gestes de précaution: boire, manger "comme d'habitude", ne pas sortir pendant les heures chaudes (11h-21h).

A Villelongue-de-la-Salanque près de Perpignan, Sonia Gara raconte ne pas sortir "aux heures chaudes", et s'hydrater davantage. "Il n’y a pas de vent. Le soir, ça rafraîchit très peu", résume cette professeure des écoles de 41 ans.

Les fortes chaleurs vont gagner progressivement les régions plus au nord avec 35 degrés attendus dès vendredi sur la région parisienne, a par ailleurs indiqué Météo-France.

La canicule devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.

- Reprises d'incendies -

Mercredi, deux incendies en particulier faisaient rage dans le Maine-et-Loire, et surtout en Gironde, déjà théâtre d'un gigantesque feu il y a un mois dans la même zone, près de Landiras. 16 maisons ont été détruites, un millier de personnes évacuées.

Comme Christian Fostitchenko, 61 ans, évacué avec sa compagne de leur domicile de Saint-Magne, pour la deuxième fois.

"Cette fois, on a vraiment eu peur. Le feu était à moins de 100 mètres de la maison", dit l'homme.

Selon le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, il y a "de grandes suspicions" que cette reprise soit "le fait d'incendiaires" à en juger les "quelques centaines de mètres d'intervalle" des départs de feu, un phénomène "inhabituel", a-t-il jugé.

Dans la forêt du Maine-et-Loire, entre Angers et Le Mans, 1.200 hectares ont déjà brûlé malgré la présence de 400 sapeurs pompiers.

Face au "risque très élevé d'incendies", le préfet des Pyrénées-Atlantiques a, de son côté, décidé dans l'après-midi de la "fermeture exceptionnelle" du massif de la Rhune jusqu'à vendredi.

- Forte sécheresse -

La canicule a accentué la sécheresse historique que traverse la France cet été, et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Mercredi, 21 départements étaient en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 69 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions-citernes.

Dans la ville médiévale de Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse, les vasques qui font sa renommée sont désormais vides.

J.Fletcher--NG