Nottingham Guardian - "Bienvenue à la maison": Trump revient au pouvoir

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"Bienvenue à la maison": Trump revient au pouvoir
"Bienvenue à la maison": Trump revient au pouvoir / Photo: Jim WATSON - AFP

"Bienvenue à la maison": Trump revient au pouvoir

Il veut mettre fin au "déclin" de l'Amérique: Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, va être investi lundi président des Etats-Unis.

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"Bienvenue à la maison", lui a lancé son successeur, et bientôt prédécesseur Joe Biden en l'accueillant pour une visite de courtoisie, à connotation davantage privée que politique.

Le 45ème (2017-2021) et bientôt 47ème président des Etats-Unis a gravi les marches menant à la principale entrée de la Maison Blanche, dans le froid mordant d'un matin de janvier ensoleillé.

Donald Trump, accompagné de son épouse Melania, dont le visage était en partie dissimulé par un chapeau, a été accueilli par Joe et Jill Biden, tous deux souriants.

- "Démocratie en action" -

Peu avant, la vice-présidente sortante Kamala Harris et son époux Doug Emhoff avaient reçu au même endroit le futur vice-président J.D. Vance et sa femme Usha Vance.

"C'est la démocratie en action", a lancé la candidate malheureuse du parti démocrate aux journalistes qui lui demandaient comment elle se sentait.

Le milliardaire républicain, élu le 5 novembre au terme d'une campagne marquée par deux tentatives d'assassinat et une condamnation pénale historique, avait commencé sa journée en assistant à un service religieux.

A ses côtés, confirmant leur ralliement spectaculaire au nouveau pouvoir, les patrons des géants de la tech: Mark Zuckerberg (Meta), Jeff Bezos (Amazon), Tim Cook (Apple). Et bien sûr Elon Musk (X, SpaceX, Tesla), allié omniprésent de Donald Trump.

Le républicain reprendra pleinement possession de la Maison Blanche dans l'après-midi, après être devenu à midi précise, heure de Washington (17H00 GMT), président de la première puissance mondiale . Il sera aussi, à 78 ans, le chef d'Etat américain le plus âgé jamais investi.

Il jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d'empêcher le Congrès de certifier la victoire de son rival démocrate.

- Froid -

La cérémonie se déroule habituellement à l'extérieur, mais le protocole a été chamboulé à cause des températures glaciales.

Faute de grand rassemblement sur le Mall, l'esplanade historique au centre de Washington, des milliers de partisans de Donald Trump ont patienté des heures pour accéder à une immense salle où leur champion doit apparaître dans l'après-midi.

"Il aime l'Amérique et il est l'homme parfait pour ce job", se réjouissait Alexx Rouse, 32 ans, venue du Texas.

Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de , notamment pour endiguer ce qu'il qualifie d'"invasion" de migrants sans papiers.

- Vengeance -

Donald Trump pourrait aussi annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021 et lever des mesures de protection de l'environnement.

Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de se "venger" de ses adversaires politiques.

Face à cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a décidé d'accorder des grâces préventives à une série de "serviteurs de l'Etat" risquant selon lui des "poursuites judiciaires injustifiées".

Parmi elles, l'ancien chef d'état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que des parlementaires ayant enquêté sur l'assaut du Capitole.

- "Bon sens" -

Joe Biden a invoqué des "circonstances exceptionnelles" dans son communiqué, lui qui s'astreint pourtant à donner à la transition avec son ennemi juré toute les apparences de la normalité.

Il assistera à la prestation de serment, avant de s'envoler plus tard pour la Californie.

Enragé par une défaite qu'il n'a jamais reconnue, le républicain n'avait pas eu les mêmes égards il ya quatre ans.

En 2017, le premier discours d'investiture de l'ancien promoteur immobilier et animateur de télévision, dans lequel il avait promis de mettre fin au "carnage" provoqué par les idées progressistes, avait sidéré le monde.

Selon le Wall Street Journal, son allocution lundi sera moins sombre. Il devrait plaider pour une "révolution du bon sens" et promettre une "ère de succès".

W.P.Walsh--NG