Affrontements entre guérillas dans le nord-est de la Colombie: les autorités confirment 54 morts
Les affrontements dans la région du Catatumbo, dans le nord-est de la Colombie, ont fait 54 morts depuis le début la flambée de violences dans cette zone frontalière avec le Venezuela mi-janvier, ont annoncé lundi les autorités locales, en revoyant à la baisse un précédent bilan.
La zone a sombré dans la violence depuis que la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) a pris pour cible des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), un groupe armé rival non signataire de l'accord de paix en 2016, ainsi que des civils.
La vague de violence a fait 54 morts confirmés, plus de 48.000 déplacés, 11 blessés et 12 disparus, selon un nouveau bilan des autorités du département de Norte de Santander (où se trouve le Catatumbo), qui ont révisé le chiffre des décès à la baisse.
Précédemment, elles avaient annoncé au moins 80 morts en se basant sur des remontées du terrain.
De nouveaux affrontements entre ces guérillas, enregistrés depuis vendredi, ont fait 13 morts à eux seuls. Le bureau du gouverneur du Norte de Santander les a identifiés comme appartenant aux dissidences des FARC.
"Il y a des endroits très éloignés, il y a des endroits très sauvages" dans le Catatumbo, "j'imagine que d'autres corps vont apparaître", a indiqué George Quintero, secrétaire de la Sécurité de Norte de Santander, à la chaîne de télévision Caracol Noticias.
Selon le bureau du médiateur des droits de l'Homme, les déplacements de population actuels sont les plus importants depuis 1997, quand ces données ont commencé à être recueillies en Colombie.
Le gouvernement a déployé plus de 10.000 membres des forces de l'ordre dans cette région qui abrite des routes du trafic de drogue et des plantations de coca, l'ingrédient principal de la cocaïne, dont la Colombie est le premier producteur mondial.
Cette crise sécuritaire est la pire enregistrée dans le pays depuis une décennie et anéantit les espoirs du gouvernement du président de gauche Gustavo Petro de désarmer l'ELN avec laquelle il avait relancé des pourparlers de paix en 2022.
Les attaques de l'ELN mettent également à rude épreuve les relations entre M. Petro, premier président de gauche en Colombie, et le Venezuela voisin, qui se sont détériorées après la réélection contestée de Nicolas Maduro à la présidence vénézuélienne en juillet 2024.
A.MacCodrum--NG