Nottingham Guardian - Zelensky espère une paix "réelle", le jour du troisième anniversaire de l'invasion

Euronext
AEX -0.34% 934.42
BEL20 0.04% 4406.96
PX1 -0.78% 8090.99
ISEQ 0.97% 10718.02
OSEBX -0.14% 1498.18 kr
PSI20 1.62% 6819.07
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -2.37% 3038.07
N150 0.45% 3479
Zelensky espère une paix "réelle", le jour du troisième anniversaire de l'invasion

Zelensky espère une paix "réelle", le jour du troisième anniversaire de l'invasion

Volodymyr Zelensky a appelé lundi à une "paix réelle et durable" en 2025 en accueillant à Kiev un sommet avec des dirigeants étrangers à l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

Taille du texte:

Cet anniversaire intervient en plein revirement américain, les Etats-Unis de Donald Trump négociant directement avec la Russie et se montrant très critiques du président ukrainien, lui faisant porter faussement la responsabilité de l'invasion.

La Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien, a de son côté déclaré qu'elle ne cesserait les combats que lorsqu'elle aura obtenu ce qu'elle veut des négociations sur la fin de la guerre. Moscou affirme que l'Europe cherche à poursuivre le conflit.

L'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février 2024 sur ordre de Vladimir Poutine a déclenché le pire conflit en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, faisant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés et détruisant des villes entières sous les bombardements.

"Cette année devrait être l'année du début d'une paix réelle et durable", a déclaré Volodymyr Zelensky en présidant à Kiev un sommet avec une vingtaine de dirigeants étrangers - certains ayant fait le déplacement et d'autres en visioconférence - qui ont exprimé leur soutien à l'Ukraine.

"Poutine ne nous donnera pas la paix, ni ne nous l'accordera en échange de quoi que ce soit. Nous devons gagner la paix par la force, la sagesse et l'unité", a souligné le président ukrainien. Une alerte aérienne à travers le pays a été brièvement déclenchée pendant le sommet, signalant le risque de frappes de missiles russes.

Dans la même veine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti que malgré l'ouverture de discussions unilatérales entre Washington et Moscou, Vladimir Poutine n'était selon elle pas prêt à reculer.

"Son objectif reste la capitulation de l'Ukraine", a-t-elle déclaré.

"La guerre en Ukraine reste la crise la plus centrale et la plus lourde de conséquences pour l'avenir de l'Europe", a ajouté la responsable, venue à Kiev avec une douzaine d'autres dirigeants occidentaux dont le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

- Soutien de la Turquie -

"Nous ne cesserons les hostilités que lorsque ces négociations aboutiront à un résultat ferme et durable qui conviendra à la Fédération de Russie", a de son côté déclaré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov depuis Ankara en Turquie.

Moscou réclame de facto une reddition de l'armée ukrainienne, que Kiev lui cède cinq régions entièrement ou partiellement occupées, son renoncement à rejoindre l'Otan et la mise en place de nouvelles autorités.

La Russie ne cache pas sa satisfaction de voir Donald Trump briser l'isolement, voulu par les Occidentaux, de Vladimir Poutine, adopter des positions proches du Kremlin et estimer que la présence de Volodymyr Zelensky à des négociations avec la Russie sur le conflit n'était "pas importante".

Le Kremlin a par ailleurs annoncé que M. Poutine avait "informé" lundi le président chinois Xi Jinping des discussions russo-américaines qui ont débuté la semaine dernière.

"La Chine est contente de voir les efforts positifs déployés par la Russie et les autres parties concernées pour résoudre la crise", a déclaré Xi Jinping à Vladimir Poutine, selon un média chinois d'Etat.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui apporté son soutien à son homologue ukrainien en déclarant dans un discours vidéo que Kiev et Moscou devaient être représentées de "manière équitable" aux négociations et plaidant en faveur de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Les alliés européens de Kiev tentent de se mobiliser depuis le revirement américain. Le président français Emmanuel Macron doit être reçu par Donald Trump lundi à Washington, plusieurs jours avant le Premier ministre britannique Keir Starmer.

- Négociation sur les minerais -

Après s'être aligné sur la position russe qui juge l'Ukraine responsable du déclenchement du conflit, le président Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l'aide américaine fournie depuis cette date à Kiev en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.

Alors que l'administration de Donald Trump fait pression sur l'Ukraine pour signer un accord dans ce domaine, Volodymyr Zelensky a exclu à nouveau dimanche de signer un texte qui à ce stade ne prévoit pas selon lui de garanties de sécurité américaines et dont le poids pèserait à l'avenir sur "dix générations d'Ukrainiens".

Lundi, l'Ukraine a cependant annoncé être en phase finale de ces pourparlers, la vice-première ministre Olga Stefanichyna les qualifiant sur X de "constructives".

"Nous nous approchons de la normalité", a confirmé à l'AFP lundi une source ukrainienne haut placée sous couvert de l'anonymat.

L'Ukraine a proposé aux Etats-Unis de signer "un accord cadre" à Washington en présence de MM. Zelensky et Trump, et attend la réponse de Washington, a ajouté cette source.

M.Sutherland--NG