Nottingham Guardian - Ukraine: réunion à Londres des chefs militaires d'une trentaine de pays

Euronext
AEX -0.38% 919.26
BEL20 -0.26% 4487.84
PX1 -0.95% 8094.2
ISEQ -1.15% 10898.77
OSEBX -0.28% 1539.5 kr
PSI20 -0.61% 6860.96
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.48% 2869.27
N150 -0.67% 3536.57
Ukraine: réunion à Londres des chefs militaires d'une trentaine de pays
Ukraine: réunion à Londres des chefs militaires d'une trentaine de pays / Photo: TATYANA MAKEYEVA - AFP

Ukraine: réunion à Londres des chefs militaires d'une trentaine de pays

Les chefs d'état-major d'une trentaine de pays prêts à contribuer à des garanties de sécurité pour l'Ukraine se retrouvent jeudi à Londres pour discuter d'un plan de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu avec la Russie.

Taille du texte:

Le dossier ukrainien et celui de la défense européenne face à la menace russe figurent également au menu d'un sommet de l'UE à Bruxelles jeudi, le troisième sommet de chefs d'Etat en six semaines.

Le Kremlin a vivement dénoncé jeudi les "plans de militarisation de l'Europe", par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov.

"Pour l'essentiel, les signaux en provenance de Bruxelles et des capitales européennes portent sur des plans de militarisation de l'Europe", a lancé M. Peskov. "L'Europe s'est engagée dans sa propre militarisation et s'est transformée en parti de la guerre", a-t-il fustigé.

Les discussions de Londres ont lieu alors que l'Ukraine et la Russie ont effectué des attaques massives de drones dans la nuit et que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi à Oslo pour un entretien avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui s'efforce avec le président français Emmanuel Macron de constituer une "coalition de pays volontaires", doit s'adresser aux responsables militaires. Il avait indiqué samedi que cette réunion serait consacrée à la "phase opérationnelle" de leur plan de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu.

Cette rencontre se tient alors que le président russe Vladimir Poutine a posé comme condition à tout cessez-le-feu l'arrêt de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine. La Russie a aussi rejeté l'idée d'une présence de troupes étrangères en Ukraine dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu.

Keir Starmer et Emmanuel Macron tentent de mettre en place cette coalition depuis que le président américain Donald Trump a ouvert des discussions directes avec la Russie le mois dernier dans le but de terminer trois ans de guerre.

Les dirigeants britannique et français veulent mettre en place des garanties de sécurité avec un soutien américain, qui permettraient de dissuader Vladimir Poutine de violer un éventuel cessez-le-feu.

- Attaques de drones -

Keir Starmer et Emmanuel Macron ont évoqué l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d'une force de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu. Selon le gouvernement britannique, un "nombre significatif" de pays sont disposés à faire de même.

Toujours selon Londres, plus de 30 pays sont prêts à contribuer à cette "coalition de pays volontaires" d'une façon ou d'une autre. Cette participation pourrait consister pour certains pays à apporter un soutien logistique et technique pour une future force de maintien de la paix ou encore à accueillir du personnel sur leur sol.

Sur le terrain, la Russie a annoncé jeudi avoir abattu dans la nuit 132 drones ukrainiens au-dessus de son territoire, l'attaque ayant fait deux blessés et provoqué un incendie sur une base aérienne militaire, selon les autorités.

De son côté, l'armée de l'air ukrainienne a rapporté que la Russie avait lancé 171 drones sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi et précisé en avoir abattu 75, tandis que les autres n'ont pas fait de dommages.

Du côté de Washington et en apparence au moins, le ton s'est nettement adouci par rapport à l'hostilité ouverte avec laquelle le président ukrainien avait été accueilli récemment par Donald Trump.

Le président américain a eu un appel téléphonique "fantastique" avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

M. Zelensky a parlé pour sa part sur X d'un échange "positif, très substantiel et franc". Plus tard, il a assuré n'avoir subi "aucune pression" de M. Trump pour lui arracher des concessions.

- Questions en suspens -

"Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (...) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe", a encore dit Mme Leavitt, ajoutant que "le partage de renseignements militaires pour la défense de l'Ukraine" allait "continuer".

Les propos de M. Trump sur la défense anti-aérienne pour l'Ukraine sont "extrêmement importants", s'est réjouie jeudi matin la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, à son arrivée à Bruxelles pour le sommet de l'UE.

Mais de nombreuses questions de fond restent en suspens après les conversations menées par Donald Trump avec MM. Poutine puis Zelensky. Parmi elles: l'avenir de l'aide occidentale à l'Ukraine, ou un éventuel "partage" territorial évoqué récemment par le président américain.

Des pourparlers russo-américains doivent se tenir "au niveau des experts, en Arabie saoudite dimanche ou "en tout début de semaine de semaine prochaine", a précisé M. Peskov.

L'objectif est d'arriver d'abord à une trêve étendue à la mer Noire, puis à un cessez-le-feu total, et enfin à des négociations de paix, une perspective qui reste lointaine.

R.Ryan--NG