Nottingham Guardian - En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l'âge de 5 ans

Euronext
AEX -0.6% 928.86
BEL20 0.01% 4407.53
PX1 -0.45% 8054.25
ISEQ 0.17% 10736.14
OSEBX -0.31% 1493.55 kr
PSI20 1.56% 6925.5
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -2.37% 3038.07
N150 -0.21% 3471.65
En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l'âge de 5 ans
En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l'âge de 5 ans / Photo: LOIC VENANCE - AFP

En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l'âge de 5 ans

Les complications liées à la prématurité, l'asphyxie à la naissance, ou les infections ont causé le décès, en partie évitable, de 75.647 enfants avant leur 5ème anniversaire en Europe en 2022, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi.

Taille du texte:

Les anomalies congénitales du coeur et le sepsis néonatal (septicémie) comptent également parmi les cinq raisons principales de cette mortalité, selon cette étude portant sur 53 pays d'Europe et d'Asie centrale, dont les 27 de l'UE, représentant 930 millions d'habitants.

"De nombreux nourrissons et enfants meurent encore de façon injustifiée avant l'âge de cinq ans", écrit l'OMS Europe dans son bilan triennal publié mardi.

"Dans certains pays, la mortalité des enfants de moins de cinq ans, et même la mortalité maternelle, stagne, augmente ou s'inverse (...) ce n'est pas le moment de se reposer sur ses lauriers", a dit une responsable de santé publique de l'agence, Natasha Muscat, lors d'une conférence de presse en ligne.

Si le taux de mortalité des moins de cinq ans reste très faible en Europe, les écarts entre les pays les mieux et les moins bien classés sont considérables.

Ainsi, la plupart des pays de l'Union européenne compte entre 1,5 et 4,1 décès pour 1.000 naissances, à l'opposé du Turkménistan et du Tadjikistan, où ce taux est compris entre 18,2 et 40,4.

"Réduire cet écart demeure un défi", écrit l'agence.

La région, qui abrite des systèmes de santé parmi les plus solides au monde, stagne voire régresse sur une série d'indicateurs, notamment en matière de santé des enfants et des adolescents, souligne l'OMS.

- "Menaces nouvelles et évolutives" -

D'autres problématiques liées à la santé des enfants et des adolescents assombrissent le tableau: un adolescent sur cinq souffre d'un trouble mental, le suicide reste la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, les filles signalent systématiquement un niveau de bien-être mental inférieur à celui des garçons.

"Nos jeunes sont confrontés à des menaces nouvelles et évolutives", a noté lors du point presse le directeur régional de l'OMS, Hans Kluge.

Ainsi 15% des adolescents déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement, un adolescent sur 10 âgé de 13 à 15 ans consomme du tabac et près d'un enfant sur trois ayant atteint l'âge scolaire est en surpoids, 1 sur 8 en état d'obésité.

L'organisation a lancé une consultation avec les 53 États membres pour définir les priorités et les actions à mener lors des cinq prochaines années.

Pour M. Kluge, il est urgent de se réformer car non seulement les virus ne respectent pas les frontières mais la population européenne vieillit - la part des seniors (plus de 65 ans) est supérieure à celle des moins de 15 ans - et son mode de vie (obésité, tabagisme, consommation d'alcool) inquiète.

"La région européenne doit être audacieuse et innovante dans ses efforts pour construire des sociétés plus saines et plus stables, mais elle doit aussi réaliser que la sécurité sanitaire est essentielle à la sécurité nationale et internationale", a-t-il dit, notant que nos systèmes de santé n'étaient pas mieux préparés aux urgences sanitaires qu'avant la pandémie de Covid-19.

D.Gallaugher--NG