Nottingham Guardian - Indian Wells: Naomi Osaka de nouveau en détresse

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Indian Wells: Naomi Osaka de nouveau en détresse
Indian Wells: Naomi Osaka de nouveau en détresse

Indian Wells: Naomi Osaka de nouveau en détresse

Six mois après ses larmes de détresse devant la presse à l'US Open, Naomi Osaka a de nouveau craqué samedi, cette fois en plein match à Indian Wells et après son élimination au 2e tour, blessée par une insulte prononcée dans le public.

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En tout début d'année, pour son retour à la compétition en Australie après une année 2021 terriblement difficile sur le plan psychologique, la jeune femme de 24 ans, en proie à de récurrents problèmes d'anxiété mentale, disait "vouloir juste ressentir du plaisir" sur le court.

Samedi, dans le désert californien où elle n'avait jusqu'ici quasiment que de bons souvenirs - notamment son premier titre en 2018 -, elle a été loin d'être exaucée. Et la défaite, finalement concédée 6-0, 6-4 face à la Russe Veronika Kudermetova, n'en est pas la raison première.

Ce sont ces mots, "Naomi tu es nulle!", prononcés par un spectateur durant le 3e jeu de la première manche, qui l'ont fait flancher. La Japonaise n'a pu masquer sa détresse en allant s'asseoir sur sa chaise pour le changement de côté.

Elle n'a pu réprimer quelques larmes, après s'être plainte de ce comportement auprès des officiels. Sans conséquence pour la personne ayant prononcé ces mots, quand il arrive parfois en NBA que des fans soient exclus des salles en raison de leur provocations verbales ou leurs comportements agressifs.

- Le souvenir des Williams -

Osaka a gardé les yeux embués tout le reste du match. Elle a plus lutté pour continuer de jouer que pour espérer une très hypothétique victoire, compte tenu de son mal-être évident sur le court central. D'autant que Kudermetova a su rester imperturbable malgré les circonstances, même lorsque son adversaire, portée par un orgueil qu'on lui a rarement vu devant de telles difficultés, a semblé revenir dans la rencontre.

Osaka a finalement perdu son service au 7e jeu de la seconde manche et la Russe n'a pas manqué l'occasion d'en finir.

Cette dernière a semblé bien embarrassée au micro sur le court, saluant la combativité de la Japonaise.

Et de façon totalement inattendue, Osaka a accepté de jouer le jeu du mot pour la fin. Un exercice terriblement éprouvant qui a fait couler de nouvelles larmes sur ses joues.

"Pour être honnête, j'ai l'impression d'avoir déjà été chahutée auparavant, ça ne m'avait pas vraiment dérangée. Mais, j'ai regardé une vidéo de Venus et Serena (Williams) se faisant chahuter ici. Si vous ne l'avez jamais regardée, vous devriez la regarder", a-t-elle péniblement dit entre deux sanglots.

En 2001, lors de la finale remportée par Serena Williams contre Kim Clijsters, sa soeur Venus et leur père Richard avaient été insultés en tribunes. Pendant 14 ans les deux championnes ont refusé de revenir jouer dans ce tournoi.

- "J'essaie de ne pas pleurer" -

"Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'est venu à l'esprit et c'est resté... J'essaie de ne pas pleurer. Je dois juste dire merci et félicitations", a-t-elle conclu en faisant un clin d'œil à Kudermetova.

En septembre, après son élimination prématurée au 3e tour de l'US Open dont elle était tenante du titre, face à la jeune Canadienne Leylah Fernandez, Osaka avait fondu en larmes en conférence de presse.

Auparavant, elle s'était retirée en cours de tournoi à Roland-Garros, après avoir refusé de répondre aux questions des médias, révélant avoir des problèmes d'anxiété, marqués par "plusieurs épisodes dépressifs".

Elle avait fait l'impasse sur Wimbledon, avant de revenir chez elle, aux Jeux de Tokyo, où elle avait allumé la vasque olympique et où les attentes étaient immenses. Mais elle avait échoué à glaner une médaille d'or, se faisant éliminer dès les huitièmes de finale.

Après sa pause de trois mois, dans la foulée de l'US Open, Osaka avait assuré se sentir "aussi bien que possible" à l'entame de l'Open d'Australie, où elle défendait là aussi son titre mais où elle n'a pu dépasser le 3e tour.

Redescendue à la 78e place mondiale, encore très fragile psychologiquement, la question se pose de nouveau de savoir quel sera son avenir sur les courts.

L.Boyle--NG