

C1 féminine: Lyon-Arsenal, l'ogre européen face au gourmand outsider
Géant du football féminin, l'Olympique lyonnais met son objectif Ligue des champions à l'épreuve d'Arsenal, une équipe redevenue pétillante et ambitieuse avant la demi-finale aller, samedi (13h30) à Londres dans un stade massivement investi par les supporters des Gunners.
Dans leur compétition fétiche, les Lyonnaises ont un record de titres (huit) à faire briller et une huitième finale en dix saisons à aller chercher. Bref, un statut à assumer et elles ne s'en cachent pas avant le duel dans la capitale britannique.
"Il faut conserver les standards du club qui est d'aller en finale, toujours, et de remporter toujours ce trophée", a résumé l'attaquante haïtienne Melchie Dumornay cette semaine face aux médias.
La montée en puissance du FC Barcelone, double tenant du titre qui affronte Chelsea dans l'autre demie, a éclipsé le rayonnement profond de l'OL en coupe d'Europe, mais les joueuses sont entièrement tournées vers cet objectif, celui qui les anime en continu.
"C'est un standard de pouvoir jouer ces grands matches et toute la saison, nous y pensons", a ainsi rappelé la milieu Lindsey Heaps (née Horan), championne d'Europe 2022 et finaliste 2024 avec les "Fenottes".
L'Américaine est enthousiaste à l'idée de jouer dans un stade emblématique, celui de son équipe masculine préférée, Arsenal, devant quelque 40.000 spectateurs espérés samedi.
L'enjeu du match et le pedigree des visiteuses renforcent l'engouement d'un public de connaisseurs habitué à occuper, toute l'année, les traversées de l'Emirates (60.000 places).
- La sensation Seglers -
Au tour précédent, les joueuses au maillot rouge ont bénéficié de ce soutien massif lors d'un quart de finale retour ultra-dominateur face au Real Madrid (3-0), qui les avait surprises 2-0 à l'aller en Espagne.
"C'est un endroit tellement spécial, surtout avec autant de supporters. Si nous y croyons et que nous jouons à notre meilleur niveau, je pense que nous pouvons faire des choses extraordinaires", a anticipé l'entraîneuse Renée Seglers avant la réception de l'OL.
"Ce sera un grand défi, mais nous ne pouvons pas aller en demi-finale sans croire que nous pouvons faire quelque chose", a ajouté la jeune technicienne (36 ans), appelant son équipe à appréhender le choc "avec conviction et courage".
L'ancienne milieu de terrain néerlandaise, passée par le centre de formation d'Arsenal l'année où le club a été champion d'Europe (2006-2007), a revitalisé une équipe en petite mine au début de saison.
Le mauvais départ en Women's Super League, le championnat d'Angleterre, a conduit au départ en octobre de l'entraîneur Jonas Eidevall, remplacé par son ex-adjointe de manière d'abord temporaire.
Ses débuts ont tellement frôlé la perfection avec dix victoires et un match nul, trente-et-un but marqués et seulement cinq concédés, qu'Arsenal a transformé l'intérim en poste permanent en janvier.
Avec elle, les Gunners ont sorti l'artillerie lourde depuis le début d'année 2025 avec, en championnat, au moins trois buts marqués à chaque match joué, à l'exception de la défaite 1-0 contre Chelsea fin janvier.
Place désormais à son plus grand défi face à l'OL de Joe Montemurro, lui aussi passé sur le banc d'Arsenal entre 2017 et 2021.
F.Coineagan --NG