Nottingham Guardian - La mégafusée d'Elon Musk, Starship, à nouveau sur le devant de la scène

Euronext
AEX 0.92% 930.41
BEL20 1.12% 4469.65
PX1 1.1% 8199.71
ISEQ -0.01% 10981.77
OSEBX 1.19% 1507.41 kr
PSI20 0.17% 6811.94
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.9% 3032.65
N150 0.48% 3469.2
La mégafusée d'Elon Musk, Starship, à nouveau sur le devant de la scène
La mégafusée d'Elon Musk, Starship, à nouveau sur le devant de la scène / Photo: SERGIO FLORES - AFP

La mégafusée d'Elon Musk, Starship, à nouveau sur le devant de la scène

L'omniprésent Elon Musk, entrepreneur richissime devenu proche conseiller du président américain Donald Trump, va encore faire parler de lui lundi avec un nouveau lancement de sa mégafusée Starship, la plus grande jamais conçue.

Taille du texte:

Après l'explosion en janvier au-dessus des Caraïbes du deuxième étage de la fusée, conçue pour aller sur la Lune et Mars, son entreprise SpaceX entend rectifier le tir.

Pour ce huitième vol test, une version modifiée de Starship, haute de 123 mètres - soit la taille d'un immeuble d'environ 40 étages - doit s'élancer dans le ciel depuis Boca Chica, au Texas.

Le décollage est prévu à partir de 17H30 locales (23H30 GMT).

Lors de ce vol, l'entreprise entend mener différents tests sur le deuxième étage de la fusée et récupérer le premier étage - ayant propulsé l'ensemble - grâce à une manoeuvre complexe et spectaculaire qu'elle a réussi en janvier pour la seconde fois.

Après le décollage et la séparation des deux étages, le propulseur nommé Super Heavy doit entamer une descente contrôlée vers le pas de tir avant d'être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement.

- Pluie de débris -

Elon Musk ambitionne que Starship soit entièrement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires.

L'entreprise compte ainsi récupérer aussi, à terme, le vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l'ensemble.

Mais pour ce vol, le vaisseau devrait finir sa course dans l'océan Indien, comme lors de précédents tests.

Mi-janvier, le vaisseau avait explosé après quelques minutes de vol, entraînant une pluie incandescente de débris dans le ciel des Caraïbes et des dégâts matériels minimes dans l'archipel des îles Turques-et-Caïques, situé à plus de 2.500 kilomètres du site de lancement.

Le régulateur américain de l'aviation, la FAA, avait dû détourner brièvement des avions pour éviter d'éventuelles collisions avec les débris et avait ordonné une enquête et une suspension des vols.

Cette explosion est loin d'être la première enregistrée lors d'un vol d'essai de Starship, l'entreprise SpaceX développant ses fusées à toute vitesse et misant sur de multiples lancements de prototypes pour corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol.

- Enquête qui se poursuit -

Si ce mantra a fait le succès de SpaceX, qui domine aujourd'hui le marché des lancements en orbite, il n'est pas exempt de critiques.

Des associations ont ainsi porté plainte contre les autorités américaines en les accusant d'en avoir mal évalué l'impact environnemental, alors que la base spatiale texane est située à proximité de zones protégées, sur le littoral.

Et la grande proximité d'Elon Musk avec le président Donald Trump fait désormais craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation.

Sous la présidence de Joe Biden, l'homme le plus riche au monde avait souvent mis en cause la FAA, l'accusant d'exercer une surveillance excessive sur son entreprise.

Le régulateur a précisé vendredi que l'enquête sur la récente explosion se poursuivait, mais a dit avoir autorisé la reprise des vols après avoir effectué "l'examen de sécurité complet requis".

Cette mégafusée doit permettre à Elon Musk d'atteindre la planète Mars qu'il souhaite "coloniser". Et l'agence spatiale américaine, la Nasa, compte en utiliser une version modifiée pour ses missions Artemis destinées à retourner sur la Lune dans les prochaines années.

M.Sullivanv--NG