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En Gironde, le feu enfin "fixé" à La Teste-de-Buch mais pas à Landiras
En Gironde, le feu enfin "fixé" à La Teste-de-Buch mais pas à Landiras / Photo: Handout - SDIS 33/AFP

En Gironde, le feu enfin "fixé" à La Teste-de-Buch mais pas à Landiras

Après 11 jours de lutte harassante contre les flammes, l'incendie qui a ravagé 7.000 hectares de forêt à La Teste-de-Buch, près du Bassin d'Arcachon, est "désormais fixé", contrairement à l'autre grand feu girondin déclaré le 12 juillet, près de Landiras (sud), qui ne progresse toutefois plus.

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"Tous les habitants évacués" de manière préventive de La Teste-de-Buch sont maintenant "autorisés à regagner leur domicile, avec l’appui de la police nationale", a également annoncé la préfecture dans un communiqué.

Au total, ces "mégafeux" ont dévoré près de 21.000 hectares de forêt en Gironde depuis le 12 juillet et contraint plus de 36.000 habitants ou vacanciers à évacuer leur logement, dont 6.000 vacanciers évacués des campings de la très touristique dune du Pilat qui ont ensuite été détruits par les flammes.

Les feux n'ont fait aucune victime, selon les autorités.

A Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, l'incendie qui a brûlé 13.800 hectares de forêt n'est "pas encore fixé", "en raison des risques de reprises", a précisé la préfecture. Ce feu est toujours considéré comme "contenu".

"Une trentaine de foyers restant actifs, la surveillance de ce massif, les traitements des lisières et des reprises de feu ainsi que les travaux de génie civil se poursuivent", selon le communiqué.

"La situation continue à s’améliorer", dit-encore la préfecture.

Deux Canadairs et deux hélicoptères d’attaque feux de forêt restent mobilisés alors que 1.300 pompiers étaient encore à pied d'oeuvre vendredi sur les deux sites, même si désormais "les colonnes de sapeurs-pompiers extra-zonales regagnent progressivement leur département".

D'après les pompiers, un incendie est "fixé" quand ils pensent qu'il ne progressera plus. Il est ensuite "maîtrisé", puis "éteint" et doit ensuite être "surveillé".

Selon la préfète de la Gironde Fabienne Buccio, qui s'exprimait vendredi soir, déclarer ces deux incendies "éteints, ça sera une autre affaire, ça va prendre un certain temps".

- "Sortie de crise" -

Si tous les évacués de la zone de La Teste-de-Buch peuvent désormais rentrer chez eux, ce que certains avaient été autorisés à faire dès jeudi par la préfecture, un peu moins d'un tiers des 16.000 personnes évacuées de communes du secteur de Landiras n'ont pas encore reçu le feu vert du retour.

Mais "les autorités continuent d'étudier secteur par secteur (leurs) possibilités de réintégration", assure la préfecture.

Samedi après-midi, les habitants de quatre communes du secteur - Le Tuzan, Balizac, Saint-Léger-de-Balson et Saint-Symphorien (sauf cinq hameaux) - ont pu rouvrir leurs volets. Dans la matinée, c'étaient ceux de Cazaux, bourg de La Teste-de Buch évacué dès le 14 juillet, qui avaient déjà pu regagner leurs foyers.

La préfecture a par ailleurs autorisé de nouveau la navigation de plaisance sur la partie ouest du lac de Cazaux-Sanguinet et dans la passe sud de l'entrée du bassin d'Arcachon.

La préfète doit réunir lundi les élus et les acteurs économiques des deux secteurs sinistrés pour "préparer la sortie de crise sur le plan économique".

L'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a indiqué vendredi qu'après de premiers relevés de données, "l’impact sanitaire des incendies semble très modéré sur la population générale". Elle se dit prudente car les données analysées ne couvrent pas le secteur de la médecine libérale qui a pu être sollicitée.

Les fumées des "mégafeux" en Gironde ont été ressenties mardi dans une partie de la France, notamment jusqu'à Paris, affectant la qualité de l'air.

Face à l'ampleur de la crise et un début de polémique sur les moyens de lutte contre les feux de forêts en France, le président Emmanuel Macron s'est déplacé mercredi en Gironde où il a souligné que la France devait se doter "davantage" d'avions de lutte contre les incendies.

Selon le président de la République, les 22 avions de la Protection civile étaient "suffisants ces dernières années. (...) Est-ce qu'il faut en avoir davantage? La réponse est oui".

W.Prendergast--NG